MDPH : erreur de méthode ou mépris mal dissimulé ?
- verguet67
- 24 juin
- 2 min de lecture
Une évaluation des risques psychosociaux vient d’être réalisée à la MDPH. L’UNSA CeA s’interroge sur la méthode, le professionnalisme et l’honnêteté intellectuelle avec lesquels cette enquête a été réalisée.

L’UNSA avait demandé une enquête sérieuse pour objectiver le mal-être au travail à la MDPH. Une évaluation des risques psychosociaux (RPS) à la hauteur des enjeux :
identifier les facteurs de souffrance, cibler les services en tension, bâtir un plan d’actions solide.
Les résultats ont été présentés le 16 juin dernier.
Qu’avons-nous reçu ? Un joli rapport global. Flou. Inexploitable.
Pourquoi ? Parce que les réponses de nos collègues n’ont même pas été rattachées aux unités de travail du DUeRP, c’est-à-dire aux services.
Aucune analyse n’est possible par service, donc aucune priorisation. Aucune mesure adaptée ne pourra être appliquée. L’UNSA s’insurge devant ce diagnostic totalement déconnecté du terrain.
À ce stade de responsabilité, il ne peut pas s’agir d’une maladresse. C’est une erreur de méthode, grave. C’est peut-être aussi un signe de mépris mal dissimulé pour les équipes. Interroger 230 agent·es et omettre de structurer les réponses par service, c’est créer sciemment un écran de fumée. Cela ressemble même à une façon bien commode et à peine dissimulée… de ne rien changer. C’est surtout une occasion manquée.
L’UNSA écrit au président Bierry pour dénoncer ces méthodes qui menacent de ruiner définitivement la confiance pourtant nécessaire entre la direction de la MDPH et les équipes, entre l’administration et les organisations syndicales. L’UNSA a demandé des mesures concrètes et crédibles pour redonner du sens à cette évaluation des risques psychosociaux.
L’UNSA a exigé :
la mise en place d’un nouveau questionnaire, toujours anonymé, mais cette fois construit en lien avec les partenaires sociaux et permettant de relier les réponses aux unités de travail sans compromettre l’anonymat
l’élaboration d’un plan d’actions clair, priorisé et opérationnel, présenté au comité social, avec des objectifs concrets et un calendrier réaliste
l’association pleine et entière des représentantes et représentants du personnel à toutes les étapes du processus, non comme simples observateurs, mais comme acteurs à part entière, garants de la cohérence entre le terrain, l’analyse et les mesures décidées
L’UNSA CeA demande une prévention sérieuse, crédible et suivie. Pas un simulacre.
Les collègues ont parlé. L’UNSA CeA fera tout pour que leurs mots et leurs maux ne restent pas sans réponse.
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